Je viens de recevoir une carte du nucléaire en France de l'association sortir du nucléaire. Elle appelle de ma part trois commentaires.
Les lignes à très haute tension sont présentées comme directement liées à l'énergie nucléaire en raison de la forte concentration des sources de production induite par ce type d'énergie. Je
considère que c'est faux. C'est avant tout pour réduire les pertes sur le réseau. Qui plus est un autre mode de production (solaire à concentration, ou gaz ou charbon) produirait les mêmes effets
de regroupement des sites pour des questions de rendement.
Toute l'utilisation de radionucléides autre que pour de applications de production d'énergie, à l'exception de 2 malheureux sites d'irradiation des aliments, est passée sous silence. Toutes les
installations de contrôle non destructif, tous les hopitaux et laboratoires pratiquant la radio et curie-thérapie. sont oubliées. De même que les déchets de ces installations qui partent à la
Hague comme les autres. Il est vrai qu'il n'est pas politiquement intéressant de rappeler aux gens que l'arrêt du nucléaire et des installations de retraitement signifie aussi qu'ils devront se
passer de ce type d'application.
Enfin le réacteur expérimental ITER, reposant sur le principe de la fusion est mis dans le même panier que le reste alors qu'il ne consomme pas de radionucléides et ne produit pas de déchets.
Si çà ce n'est pas de l'idéologie aveugle, alors je n'y comprends plus rien. Voici venir le temps des talibans verts.
The alchemy of desire (Loin de Chandigarh) de Tarun Tejpal.
J'ai eu une appréhension en attaquant le livre en raison de son épaisseur. La première moitié nous fait vivre la dégradation subite d'une passion amoureuse dans l'Inde contemporaine. La
seconde partie commence juste au moment où je me demandais si l'écriture n'allais pas se perdre dans des longueurs et repart dans une direction apparemment totalement différente et surprenante.
La fin est surprenante et digne d'un polar.
Le rythme du roman est intéressant par sa complexité et parfaitement maîtrisé. Il s'agit de retours en arrière partiels, plus ou moins en profondeur dans le temps. C'est jusqu'à présent la
trame temporelle la plus complexe à laquelle j'ai eu affaire (science fiction mise à part). Mais l'écriture permet de l'oublier.
Sur le fond, j'ai trouvé quelques aphorismes délicieux.
En résumé :
* Une vision décapante et profonde de l'être indien dans toute sa complexité et ses contradictions (d'un point de vue occidental).
Aucune religion ne renie jamais totalement ses extrémistes. Elle s'en tire toujours avec une pirouette du type "Dieu reconnaitra les siens" ou "Ils verront çà dans leur prochaine vie". Et c'est
bien normal au fond. Après tout, :
* ils se présentent souvent comme bien plus orthodoxes que la moyenne et sont théologiquement difficilement attaquables,
* réformer les dogmes pour les rendre plus souples, dans un contexte de relativisme religieux, revient à lâcher ouvertement du terrain sur ses convictions et à ouvrir la jarre de Pandore de la
remise en question de son dogme par la simple acceptation des croyances de l'autre.
Chaque religion(ou presque) se retrouve donc entre deux chaises et vit dans la schizophrénie entre l'impossibilité de renier le fait qu'elle est la seule à avoir raison (lire par exemple le
catéchisme de l'église catholique) et l'impossibilité de passer son temps à crier ouvertement que les autres sont dans l'erreur (ce qui est pourtant le contenu de base de quasiment tous les
dogmes, monothéistes à minima).
Né en France en 1960, Bertrand Ricque passe son enfance à l’étranger et y forge son goût pour les contextes internationaux et les échanges culturels. Après des études techniques en génie mécanique, il intègre l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr et obtient un diplôme d’ingénieur. Il commence sa carrière par la direction d’une unité de missiles de reconnaissance (drones) au sein de laquelle il conforte son goût pour les systèmes de technologie avancée, l’organisation des équipes et l’initiative.
En 1990, il décide de s’orienter vers des activités industrielles et est nommé Chef de Projet Senior chez Elsag Bailey. Il dirige alors de nombreux projets notamment dans les domaines de la pétrochimie, de l’offshore et de l’énergie classique et nucléaire. Il occupe ensuite des postes de responsabilité dans des sociétés fournissant des systèmes automatisés aux industries de procédés continus et manufacturières, telles que Rockwell Automation, Euraltech et Vanderlande Industries. Dans ces sociétés, il promeut des méthodes d’ingénierie basées sur l’efficacité de la gestion de projet et sur la maîtrise de la sûreté de fonctionnement des systèmes automatisés. Bertrand Ricque est depuis 2004 Chef de Programme de systèmes de défense chez Safran Electronics & Defense où il a dirigé des programmes de drones et de blindés.
Il contribue aux travaux du comité SP84 de l’International Systems and Automation society et représente le GIFAS au sein du groupe de travail TC65 de la Commission Electrotechnique Internationale. Il est le convenor du groupe de travail rédigeant la norme IEC 63187 de sécurité des systèmes de défense. Il est formateur et consultant dans les domaines des systèmes automatisés critiques pour la sécurité et de la cyber sécurité. Il réalise des audits d’installations classées sur la base du référentiel IEC 61508/61511 et a enseigné la gestion des projets d’automatisme à l’École Nationale des Ponts et Chaussées.
Bertrand Ricque was born in France in 1960 and spent his childhood abroad. He developed a strong taste for international relations and cultural exchanges. After a BS in mechanics, he enters Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr (French military academy). He completes an MS in general engineering, specialises in unmanned airborne systems and starts his career as commanding officer of a drone unit. He gets familiar with high technology systems, team organisation and initiative.
In 1990 he switches to industrial activities and is appointed Senior Project Manager within Elsag Bailey. He manages various projects in petrochemical, offshore, classic and nuclear energy industries. He then holds managing positions within different suppliers of automated production systems, such as Rockwell Automation, Euraltech and Vanderlande Industries. Within all these companies, he promotes good engineering practices based on efficient project management and automated systems availability. Since 2004, Bertrand Ricque is Defense Systems Program Manager within Safran Electronics & Defense where he led UAV and MBT programs.
He contributes to International Systems and Automation society SP84 committee and to International Electro technical Commission TC65 workgroup. He is the convenor of the workgroup writing the IEC 63187 standard concerning the safety of defence systems. He is trainer and consultant for safety critical instrumented systems and cybersecurity. He conducts IEC 61508/61511 audits for hazardous plants and gave automation project management lectures at École Nationale des Ponts et Chaussées.