Triste campagne électorale
Pas très motivante en tous cas. Ma perception en est la suivante. Les électeurs ont une conscience plus ou moins précise et techniques des problèmes mais rejettent toute idée de réduction du train de vie sous quelque forme que ce soit.
Sur ce terreau, les deux candidats les plus crédibles (UMP/PS) jouent la coupe de l'America. Aucun ne peut dire ce qu'il pense qu'il faudrait faire et ni ce qu'il fera (il n'aurait aucune chance d'être élu en prenant l'opinion à rebrousse poil) et tire des bords au plus près. Le premier qui fait une erreur a perdu. Ils ne se différencient que par des détails et des attitudes.
Les deux seuls candidats en rupture (EELV/Front de gauche) présentent des objectifs mais aucun moyen pour y parvenir et n'insistent surtout pas sur les effets collatéraux (fini de tracter une caravane jusqu'en Espagne ou d'utiliser des canons à neige, sans parler d'acheter des bananes transportées dans des bateaux frigorifiques...).
Au milieu un candidat séduisant et plus direct mais guère plus disert sur les moyens correspondant à ses objectifs avec de plus quelques proximités inquiétantes avec des groupuscules catholiques talibanisés.
De mon point de vue, il manque 140 milliards d'euro par an dont 70 de remboursement des 1600 milliards de dette, 50 des intérêts et 20 de déficit primaire. A moins de dépenser 140 milliards de moins ou d'en gagner autant de plus (ou une combinaison des deux), il faut donc continuer à emprunter. Aucun candidat ne montre de manière claire comment il va faire évoluer ces 140 miliiards côté dépenses et recettes, côté nouveuax emprunts ou pas ni à quel rythme. On ne voit même pas comment équilibrer les 20 milliards de déficit primiaire, ce qui serait quand même le minimum.