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Ερωτικό

Publié le par Bertrand Ricque

Un beau poème de Alkis Alkaiaos chanté par la fascinante Xaroula. Un très grand moment de poésie et de musique.

 

Χάρις Αλεξίου - Ερωτικό Χάρις Αλεξίου - Ερωτικό

 

Mε μια πιρόγα φεύγεις και γυρίζεις
τις ώρες που αγριεύει η βροχή
Στη γη των
Bησιγότθων αρμενίζεις
και σε κερδίζουν κήποι κρεμαστοί
μα τα φτερά σου σιγοπριονίζεις

 

Σκέπασε αρμύρα το γυμνό κορμί σου
σου ’φερα απ’ τους Δελφούς γλυκό νερό
Στα δύο είπες πως θα κοπεί η ζωή σου
και πριν προλάβω τρις να σ’ αρνηθώ
σκούριασε το κλειδί του παραδείσου

 

Tο καραβάνι τρέχει μέσ’ τη σκόνη

και την τρελή σου κυνηγάει σκιά
Πώς να ημερέψει ο νους μ’ ένα σεντόνι
Πώς να δεθεί η
Mεσόγειος με σκοινιά
Αγάπη, που σε λέγαν
Aντιγόνη

 

Ποια νυχτωδία το φως σου έχει πάρει
και σε ποιόν γαλαξία να σε βρω
Εδώ είναι
Aττική, φαιό νταμάρι
Κι εγώ ένα πεδίο βολής φτηνό
που ασκούνται βρίζοντας ξένοι φαντάροι

 

Erotique

 

Tu t'enfuis sur une pirogue et tu rentres
Aux heures où la pluie s'intensifie
Tu navigues jusqu'à la terre des Wisigoths
Et les jardins suspendus te fascinent
Mais tu rognes doucement tes ailes

 

La brise salée a recouvert ton corps nu
Je t'ai rapporté de l'eau douce de Delphes
Tu as dit que ta vie sera coupée en deux
Et avant de t’avoir reniée trois fois
La clé du paradis était déjà rouillée

 

La caravane fonce dans la poussière
Poursuivant ton ombre démente
Comment l'esprit peut il trouver la paix dans un drap ?
Comment enchaîner la Méditerranée avec des cordes ?
Mon amour, qu’on appelait Antigone

 

Quelle suite de nuits a emporté ta lumière ?
Et dans quelle galaxie dois-je aller te trouver ?
Ici c'est l'Attique, une grise carrière de pierres,
Et moi je ne suis qu’un simple champ de tir
Sur lequel des soldats étrangers jurent en s’entraînant.

 

 

  Πράττε δίκαια

Commenter cet article
L
<br /> <br /> Oui tu as raison : les jardins suspendus gagnent ...<br /> <br /> <br /> Ils gagnent quoi ? A être connus certaienement ...<br /> <br /> <br /> A vrai dire, les chansons je ne les traduis pas littéralement je me borne quand je les écoute à ressentir l'émotion des mots sans m'attarder sur chaque .<br /> <br /> <br /> Un peu comme ce que tu décris ...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> Pas facile du tout !<br /> <br /> <br /> Dans la 1ère strophe "kerdizoun" (gagner est à la 3e personne du pluriel) j'ai donc l'impression que ce vers fait le lien avec "ru navigues jusqu'à la terre des Visigoths ( (qui )  gagnent<br /> les jardins supendus "<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 3e strophe : je dirais "La caravane court dans la poussière et ta folie chasse l'ombre ... "<br /> <br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Cà ferait pas τους κήπους ? Pour le second çà se pourrait, l'accusatif et le nominatif sont pareils, dur, dur...<br /> <br /> <br /> C'est sa plus belle chanson, la plus forte, la plus intense. C'est celle qui met le mieux sa voix en valeur. Je l'ai entendue à l'Hérodion dans la nuit et la chaleur de l'été. Tout le monde était<br /> scotché, la bouche ouverte, et il y a eu un grand silence à la fin avant les applaudissement. Un instant magique, hors du temps, dans un endroit exceptionnel, hors du commun. L'impression d'avoir<br /> été privilégié et d'avoir communié avec les autres spectateurs.<br /> <br /> <br /> <br />