Il me semble que les demandes de "solutions" devant les dangers apportés par le changement climatique, ainsi que les reproches de pessimismes ou de fatalisme soient de retour...
Je me permets donc de faire un petit point sur la chose...
Je reproduit ci-dessous une partie d'un texte de Jean Marc Jancovici qui a exprimé clairement ceci :
"il faut plusieurs milliers d'années, je dis bien plusieurs milliers d'années, pour que l'excès de CO2 qu'on déjà mis dans l'air s'épure.
Ni vous ni vos enfants, ni vos arrières petits enfants ne reverront le climat d'avant 1900, jamais.
Et l'inertie du système fait que même si on arrêtait d'émettre demain matin, les conséquences vont continuer à s'AMPLIFIER pendant quelques décennies à quelques siècles, voire même quelques milliers d'années pour l'élévation du niveau de l'eau."
Dans ce registre, quelle "solution "pourrions nous envisager, dont les effets soient visibles pour nous ou la génération suivante ? aucune.
CESSER d'émettre, vision théorique bien sur, cela revient à ANNIHILER tout ce qui fait notre mode de vie quotidien et domestique, et tout ce qui constitue nos structures sociales, santé et sécurité notamment.
Diviser par 4 nos émissions, choix plus accessible et qui ne serait déjà pas si mal, reviendrait à quelque chose de plus tempéré dans cet esprit, mais modifierait considérablement notre vie, SANS AVOIR JAMAIS AUCUN RETOUR DE CES MESURES.
Dans ce registre les "solutions" existent et elles sont connues.
Au plan domestique : prendre ses factures d'énergie (gaz, électricité essence ) et les diviser par 4. Et voir ce que ça donne. Manger moins de viande ou plus du tout. Acheter beaucoup moins de tout, vêtements, électronique, ameublement...
Au plan social : prendre par exemple les émission des hôpitaux et les diviser par 4, ce qui revient peu ou prou à diminuer drastiquement les surfaces de ces hôpitaux (70 millions de m2 actuellement). Ça va bouchonner aux urgences, et il va falloir faire des choix entre les pathologies.
Au plan industriel : diminuer là aussi drastiquement la production de ciment et d'acier, de ressources minières, soit moins de béton, de voitures, de trains, d'accessoires domestiques...
Le tout ayant pour conséquences la disparition de centaines de millions d'emplois et une déstabilisation sociale majeure.
C'est pourquoi il n'y a pas de réponse à la demande de "solution" et que faire ce constat n'est pas être pessimiste ni fataliste, c'est connaitre un peu le problème dans ces composantes réelles.
En nous souhaitant à tous bonne chance