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Résolutions pour 2017

Publié le par Bertrand Ricque

Energie : poursuite de la réduction de la consommation domestique avec un objectif de 5% de moins par rapport à 2016. Réduction de la température de consigne de 0,2°C comme entre 2015 et 2016.

Sécurité : inscription au club de tir. Achat d'un pistolet et d'une carabine à répétition.

Alimentation : poursuite de l'adaptation à un régime moins carné. Recentrage sur les volailles et le porc. Réduction de la consommation de poisson de 20%. Soutien aux viticulteurs.

Arts : deux opéras dans l'année. Publication d'un recueil de textes.

Permaculture : remplacement des espèces de rosiers.

Société : promotion d'Adrastia.org.

Travail : poursuite du renforcement de la normalisation dans le domaine de la sécurité.

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Les points sur les i

Publié le par Bertrand Ricque

Rappelons quelques uns des éléments constitutifs du scénario "Negawatt, Greenpeace et l’association Virage énergie" :

" baisse de 70 % de la consommation de vêtements, de 50 % des produits de ménage, de 50 % des cosmétiques et produits de toilettes, de 50% de la consommation de viande, de 50 % des sèche-linges, lave-vaisselles, congélateurs, équipements audio-visuels, de 50 % de la taille des réfrigérateurs, utilisation de lave-linge collectifs, baisse de la température de confort des logements, de la taille des logements qui devraient pourtant être collectifs, hausse du nombre d’habitants par foyer, disparition du véhicule tel que nous le connaissons aujourd’hui, réduction du tourisme longue-distance et des voyages en avion, baisse des hébergements en hôtels…. "

La réflexion qui m'intéresse sur ce sujet, n'est pas si c'est souhaitable, indispensable, si il faut le faire de manière volontaire ou forcée. De mon point de vue, c'est simplement inévitable.

Je souhaite soulever deux points qui découlent de ce scénario.

Le premier est qu'il n'existe aucun modèle économique permettant de financer les retraites, la santé, les aides sociales, l'éducation... dans ce contexte de décroissance. De plus cela fait monter le chômage et pousse mécaniquement les salaires à la baisse.

Le second est la relation à la notion de progrès social. Si le progrès social, c'est la santé, l'éducation, le logement, la sécurité alimentaire. On peut imaginer que les éléments ci-dessus sont acceptables. Si le progrès social est assimilé au lissage des usages, c'est à dire la capacité d'utiliser les éléments ci-dessus, qu'on en ait besoin ou pas, alors cela risque de coincer.

D'où, de mon point l'urgence pour tout le mode, et pour la gauche en particulier puisque le progrès social est au coeur de son identité :

  • de définir la nature du progrès social,
  • de définir des métriques ou des limites domaine par domaine permettant de déterminer des critères d'acceptabilité qui puissent se transformer en objectifs politiques.

Refuser cette approche me semble simplement poursuivre une attitude de déni.

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Energie et petits pois

Publié le par Bertrand Ricque

Un aspect de la transition énergétique qui est rarement développé est celui du rendement énergétique : ça se comprend car cela ne se présente pas bien du tout, mais alors pas du tout du tout.

Comme ce n'est pas évident à expliquer avec des termes d'ingénieur, j'ai développé une analogie potagère.

Quand on plante des petits pois, on sème des graines. Chaque graine fait pousser un pied qui produit plusieurs cosses qui contiennent plusieurs graine. On comprend facilement que si le pied produit moins que l'on a semé, ça ne va pas durer longtemps.

Pour que mon potager fonctionne, il faut donc qu'il produise les graines pour resemer l'année suivante, les graines pour me nourrir, pour nourrir mes enfants, celles que je dois vendre pour acheter des médicaments, etc... Mon niveau de vie détermine le nombre de graine que chaque pied doit produire. J'ai donc besoin d'un ratio minimum de graines récoltées par graine semée. Si je veux augmenter mon potager, j'aurai besoin d'augmenter ce ratio, car il me faudra plus d'outils, plus d'arrosage, etc...

Avec l'énergie c'est pareil. On estime que pour fonctionner, nos sociétés industrialisées ont besoin d'un ratio entre 12 et 14 unités d'énergie produite pour 1 investie. Au début du 20ème siècle, le pétrole fournissait 100 pour 1. On est maintenant proche de 35 et en chute libre. Le solaire photovoltaïque fournit 4 sans stockage et 2 avec, l'éolien 16 sans stockage et 4 avec, le solaire thermique 19 sans stockage et 9 avec, le gaz 28, le charbon 30, l'hydro-électrique autour de 40. Le nucléaire de fission entre 10 et 75 en fonction des sources. Donc pour atteindre un ratio 12 à 14, on voit que ce n'est pas gagné.

Ceci pour dire que ceux qui misent sur le photovoltaïque et l'éolien vont soit s'apercevoir qu'ils manquent de petits pois, soit devoir apprendre à se serrer la ceinture et se contenter de ce qu'ils récolteront. De mon point de vue, c'est ce dernier choix qui va s'imposer à tous. Et, indépendamment de toute question d'inégalités sociales, je doute fort que cela permette d'éduquer et de soigner comme aujourd'hui, pour ne parler que du plus important.

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Politique

Publié le par Bertrand Ricque

Je ne suis pas sûr d'avoir tout compris alors je résume.

Le candidat du milieu de la droite de la gauche (qui n'est plus de gauche), va se retrouver face au candidat de la droite de la gauche (qui n'est toujours pas plus de gauche), dont on ne sait pas s'il était de la gauche du milieu avant de la quitter. Pendant ce temps, 3 candidats de la gauche de la gauche (qui n'est plus de gauche) vont affronter le candidat du milieu de la gauche de la gauche, et celui du milieu du tour de nulle part, mais plus à gauche que la gauche de la gauche (qui n'est plus de gauche).

Ce qui fait qu'on ne sait pas si celui qui gagnera sera de gauche, ni à gauche de quoi il sera.

Pour la droite, ce doit être assez reposant finalement.

Seul vrai problème, ils vendent tous de la croissance.

Alors on doit avoir ceux qui savent qu'il n'y aura jamais de croissance mais qui le promettent pour se faire élire, en se disant que ce n'est pas grave, puisque eux, au moins, savent qu'il va bien falloir décroitre. Ils vont devoir trouver un truc pour expliquer qu'ils font autre chose que ce qu'ils avaient dit (même si c'est justement ce qu'il fallait faire), comme par exemple que c'est la faute des autres. Puis ceux qui croient ce qu'ils disent, et qui vont de voir trouver un truc pour expliquer que ça ne marche pas (mais c'est normal puisque cela ne devait pas marcher), comme par exemple que c'est la faute des autres.

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