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Inaudible

Publié le par Bertrand Ricque

Je rebondis sur mon post précédent. Jean-Marc Jancovici expliquait bien comment de discours d'EELV est inaudible, surtout quand il est pertinent. J'avais fait l'expérience du phénomène lors de soirées entre amis. Je fais maintenant cette même expérience sur les réseaux sociaux.

Mettre en évidence les éléments présentés dans mon post précédents soulève en premier l'incompréhension, en second une accusation de cynisme, ensuite une accusation de vision libérale et en dernier "Ta gueule" littéralement.

Le problème est de répondre tous ensemble à la question "que fait-on maintenant ? Comment faire si les gens ne veulent même pas entendre la question ?

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Difficile de dégager une vision à moyen terme

Publié le par Bertrand Ricque

Si on résume les contraintes (que ceux qui pensent pouvoir s'en défaire appellent "menaces") qui pèsent sur notre avenir :

1 - la perspective à court terme des conséquences du changement climatique

2 - la finitude des ressources et la constatation déjà présente de leur raréfaction et de leur renchérissement

Le changement climatique oblige à changer notre fusil d'épaule pour consommer moins d'énergies et d'autres énergies. Première conséquence, les énergies à délaisser sont les moins chères, et pour être sûrs de les délaisser, il faut les rendre chères (au moins au même prix que celles que l'on veut développer). L'écart est phénoménal. Du simple au double ou triple pour des français, moins pour des allemands, plus pour des pays du tiers monde. Les économies ne compenseront pas l'augmentation des coûts. Le renchérissement de l'énergie, c'est le renchérissement de TOUS les produits, y compris la nourriture. Même avec des amortisseurs sociaux, le niveau de vie des plus pauvres va baisser et il va il y avoir de la casse. Nos politiques, pour ceux qui s'en rendent compte, sont en sidération face à cela (https://www.youtube.com/watch?v=xxbjx6K4xNw).

La finitude des ressources, c'est l'impossibilité d'imaginer un monde de croissance permanente (déjà en train d'atterrir au niveau mondial sur 0%). Dans le modèle actuel, c'est l'impossibilité de payer les retraites, de fournir du travail à tout le monde, de permettre aux pays non développés ou en cours de développement de nous rattraper un jour. C'est l'impossibilité de nourrir tout le monde par manque de phosphate et de potasse. C'est l'impossibilité de financer quoi que ce soit avec des emprunts basés sur la promesse de revenus futurs. C'est la nécessité d'imaginer une économie (et donc une société) basée sur autre chose. C'est surtout la nécessité d'abandonner, pour ceux qui les ont, soit environ 5 milliards de personnes, les rêves de vivre comme nous, et pour nous, de devoir l'expliquer à nos enfants. En espérant que cela ne génère pas trop de guerres.

C'est ce chemin que les grecs sont en train de nous montrer. Je ne suis pas certain qu'ils l'aient compris. Je suis même certain du contraire. C'est pour cela que je trouve ce referendum à la fois excellent pour la démocratie, et biaisé parce que tout n'est pas dit.

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Référendum grec

Publié le par Bertrand Ricque

Il est intéressant de lire les discussions sur le fond du referendum grec et de voir que les désaccords (de tous côtés) portent sur une toute petite minorité d'aspects techniques. Ces désaccord penchant plutôt en faveur des grecs de mon point de vue.

Les retraites : tout le monde est d'accord, je l'entends depuis 2004 en Grèce, pour dire que le système est intenable. Sauf les ultra-bénéficiaires, exactement comme en France. Et au lieu d'aider le gouvernement grec à casser les corporatismes et les résistances internes, on voudrait l'obliger à supprimer le coup de pouce pour les plus pauvres. C'est absurde.

La TVA dans les îles : même la France a des régimes de faveur pour la Corse et les DOM-COM !

En revanche, croire que oui au referendum c'est de l'austérité, et non ce serait pas d'austérité et pas de réformes difficiles. C'est prendre ses rêves pour des réalités. Même en effaçant la dette, la vie quotidienne ne pourra pas être celle des années 2002-2008. La capacité d'emprunt restera quasi nulle à mon avis. Il faudra bien faire avec ce qui est disponible et qui sera moindre qu'avec les aides de l'UE. Quand on parle d'excédent primaire, dans l'idée que cet excédent pourrait permettre d'améliorer la situation, sans intérêts ni capital à rembourser bien entendu, tout dépend donc de à quoi on se réfère. L'écart en valeur absolue entre l'excédent primaire et les dépenses d'avant 2010/2011 est n'est pas du même ordre de grandeur...

Donc, il faut voter non, mais ne pas rêver.

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Ναι η όχι ?

Publié le par Bertrand Ricque

Je pense qu'il voter non.

Avantages : renforcement de la prise en compte du peuple. Précipitation de la découverte du pot aux roses (pas roses du tout en fait ...).

Inconvénients : vote certainement plus émotionnel qu'autre chose. Économiquement Syriza est totalement orthodoxe et n'a pas pris en compte (dans son discours en tous cas) l'atterrissage de la croissance et la finitude des ressources. Syriza n'a jamais dit nous ne rembourserons pas, et d'ailleurs les autres non plus.

Donc voter préconiser de voter non, pour moi c'est facile. Je n'ai que des dettes et pas d'économies à perdre dans des annulations de dettes souveraines. Je sais que les lendemains ne chanteront pas. Je ne crois pas que Non puisse être économiquement meilleur que Oui. Je ne serai donc pas déçu.

La question est : comment vont réagir les grecs quand ils vont s'apercevoir du pot aux roses ?

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Concert Mozart bien sympa !

Publié le par Bertrand Ricque

Un peu trop de touristes chinois largués, mais un beau programme terminé par du Strauss en bis.

Concert Mozart bien sympa !
Concert Mozart bien sympa !
Concert Mozart bien sympa !
Concert Mozart bien sympa !

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