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Happy new year 2013 to all

Publié le par Bertrand Ricque

 

"What sorrow now crushes thy heart, traveler?

What sudden pain grinds thy sweetest feelings?

The everstrengthening langorous call of love

Gently balances the frightening course

Of thy shaked existence.

So trail now this undiscovered path

And see who will join thy fearless soul."

 

I wish that this new Year 2013 will:

 

* help people turn away from religions that only try to control them and generate conflicts between humans by hiding spiritual paths behind social and individual rules.

* help people get conscious and accept that a sustainable environment means a lower life standard compared to the existing appetences.

* bring a peaceful life to all my relatives and firends.

* bring me friendship, music and poetry.

 

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Le mix énergétique pour les nuls

Publié le par Bertrand Ricque

c'est à dire ceux qui ne sont pas X-Supélec (dont moi évidemment). Neanmoins, pour ceux qui ne savent pas ce qu'est un Watt, je ne peux plus rien pour vous, désolé, allez sur wikipédia.

 

Le sujet est à la mode puisque le gouvernement lance une grande consultation pour faire semblant de découvrir ce que tout le monde sait déjà mais n'ose pas réaliser puique nous habitons semble-t-il dans le pays du déni (moi qui croyais que c'était le fromage ...).

 

Vous êtes contre les lignes à très haute tension (et peut être les lignes à haute tension tout court au passage). C'est moche, çà défigure le paysage, tue les oiseux migrateurs, et l'innocuité de la chose est plus que douteuse. Je vous rejoins assez sur ce coup là.

Le réseau électrique français est dimensionné pour pouvoir faire transiter la puissance maximale consommée par le pays (nous) plus une marge (de sécurité ?), c'est-à-dire de l'ordre de 100 GW (source RTE, encore une mine passionnante, on a directement les tableaux Excel). A noter que la consommation minimale est de l'ordre de 65 GW. Ledit réseau mesure de l'ordre de 100 000 km. Cela peut paraître beaucoup mais le réseau MT mesure lui, 1 300 000 de km !

 

Laissons les lignes à haute tension pour le moment. Vous voulez réduire la production de CO², OK, moi aussi. La France importe ou produit de l'ordre de 280 MTEP, dont environ 93 MTEP de pétrole, par en pour un résultat de l'ordre 180 MTEP consommé, dont environ 85 MTEP de carburants qui servent essentiellement dans les transports. A côté de cela nous produisons environ 90 MTEP d'électricité.

 

Si, par exemple, nous faisons l'hypothèse que nous allons consommer 4 fois moins de pétrole, soit parcequ'il est trop cher, soit parceque nous ne voulons plus polluer (ce qui correspond à nos objectifs), soit tout bêtement parcequ'il n'y en a plus, il nous reste deux hypothèses simplificatrices aux extrêmes. 1 - nous allons rouler quatre fois moins; je vous laisse imaginer l'état récessif de l'économie sans les camions sur les routes et je ne parle même pas des vacances de l'autre côté du pays. 2 - c'est pas grave, on va remplacer tout çà par des voitures électriques et transporter les marchandises pas le train.

 

Ce qui revient, grosso modo, à multiplier la capacité du réseau électrique par 1,75. Bien. Dommage pour ceux qui n'aiment pas les lignes à haute tension. Coût de la ligne à haute tension : 2,1 M€ du kilomètre en 400 kV à 500 k€/km en 63 kV. Ce qui nous fait la bagatelle d'un investissement de 60 Mds€ en sus des nuisances évoquées en préalable.

On pourrait enfouir les lignes me direz-vous. Oui. Le surcoût est connu (en plus des problèmes techniques, mais on sait que les ingénieurs sont créatifs quand ils n'ont pas de limites de moyens) : 170 Mds€ pour les nouvelles lignes et deux fois plus pour enfouir l'existant tant qu'on y est. Nous sommes déjà arrivés à 450 Mds€ presque 3 mois de PIB, çà commence à chiffrer.

 

Tout ceci est diablement cher et nous n'avons même pas évoqué comment produire ces 60 à 65 GTEP d'électricité supplémentaires. Bien une bonne idée serait donc de les économiser et de consommer moitié moins d'électricité. La main dessus, comme on dit à Saint-Cyr, il n'y a plus qu'à.

 

Bien, faisons maintenant l'hypothèse que sur les 30 prochaines années nous allons effectivement divisés nos émissions par 4, et par exemple réduire notre consommation globale (transports compris) au 3/4 de ce qu'elle est aujourd'hui avec un transfert progressif des fossiles sur l'électricité. Cà n'a pas l'air beaucoup, mais çà change toute la vie. Ceci implique de passer la production électrique de 85 à 110 MTEP par an. Soit 24 tranches EPR de plus à construire sur les 30 années qui viennent. En restant sur le même ratio de production (59 % nucléaire), il faudrait avaoir construit 52 tranches EPR à cause du renouvellement des anciennes, soit une à deux par an en commençant vers 2015. En baissant le ratio à par exemple 40 % de nucléaire, ce sont "seulement" 31 tranches qu'il faut mettre en chantier en commençant en 2022. Quand à 20% seulement de nucléaire, ce sont 12 tranches EPR à lancer en 2027. On peut aussi rallonger la durée de de certaines tranches pour retarder ou étaler le problème. Ceci n'empêchera pas les décisions douloureuses tout de suite, puisque bien évidemment les plus vieilles sont les moins sûres ...

 

Au passage, si on ne lance pas les travaux, et que l'on n'a pas réussi à créer les énergies de subsitution, il va manquer de l'électricité. Vous me direz, pour faire des économies, c'est aussi un excellent moyen. Pour ceux qui ne connaissent pas, je vous conseille d'aller vivre quelques semaines en Inde, par exemple, dans un endroit sans groupes électrogènes, pour vous faire une petite idée de ce que cela donne.

 

Alors la sortie du nucléaire, surtout sans polluer, laissez moi me bidonner joyeusement. Ce doit être dur d'être écologiste orthodoxe, à moins d'être dans le déni, tellement plus confortable. Mais bon, c'est au pied du mur qu'on voit le mieux le crépi, non ?

 

 

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Myopie verte

Publié le par Bertrand Ricque

Je viens de recevoir une carte du nucléaire en France de l'association sortir du nucléaire. Elle appelle de ma part trois commentaires.

 

Les lignes à très haute tension sont présentées comme directement liées à l'énergie nucléaire en raison de la forte concentration des sources de production induite par ce type d'énergie. Je considère que c'est faux. C'est avant tout pour réduire les pertes sur le réseau. Qui plus est un autre mode de production (solaire à concentration, ou gaz ou charbon) produirait les mêmes effets de regroupement des sites pour des questions de rendement.

 

Toute l'utilisation de radionucléides autre que pour de applications de production d'énergie, à l'exception de 2 malheureux sites d'irradiation des aliments, est passée sous silence. Toutes les installations de contrôle non destructif, tous les hopitaux et laboratoires pratiquant la radio et curie-thérapie. sont oubliées. De même que les déchets de ces installations qui partent à la Hague comme les autres. Il est vrai qu'il n'est pas politiquement intéressant de rappeler aux gens que l'arrêt du nucléaire et des installations de retraitement signifie aussi qu'ils devront se passer de ce type d'application.

 

Enfin le réacteur expérimental ITER, reposant sur le principe de la fusion est mis dans le même panier que le reste alors qu'il ne consomme pas de radionucléides et ne produit pas de déchets.

 

Si çà ce n'est pas de l'idéologie aveugle, alors je n'y comprends plus rien. Voici venir le temps des talibans verts.

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Compte-rendu de lecture

Publié le par Bertrand Ricque

The alchemy of desire (Loin de Chandigarh) de Tarun Tejpal.

 

J'ai eu une appréhension en attaquant le livre en raison de son épaisseur. La première moitié nous fait vivre la dégradation  subite d'une passion amoureuse dans l'Inde contemporaine. La seconde partie commence juste au moment où je me demandais si l'écriture n'allais pas se perdre dans des longueurs et repart dans une direction apparemment totalement différente et surprenante. La fin est surprenante et digne d'un polar.

 

  Le rythme du roman est intéressant par sa complexité et parfaitement maîtrisé. Il s'agit de retours en arrière partiels, plus ou moins en profondeur dans le temps. C'est jusqu'à présent la trame temporelle la plus complexe à laquelle j'ai eu affaire (science fiction mise à part). Mais l'écriture permet de l'oublier.

 

Sur le fond, j'ai trouvé quelques aphorismes délicieux.

 

En résumé :

 

* Une vision décapante et profonde de l'être indien dans toute sa complexité et ses contradictions (d'un point de vue occidental).

* Un brûlot d'érotisme

* Un hymne à l'amour

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Extrémisme

Publié le par Bertrand Ricque

Aucune religion ne renie jamais totalement ses extrémistes. Elle s'en tire toujours avec une pirouette du type "Dieu reconnaitra les siens" ou "Ils verront çà dans leur prochaine vie". Et c'est bien normal au fond. Après tout, :

 

* ils se présentent souvent comme bien plus orthodoxes que la moyenne et sont théologiquement difficilement attaquables,

* réformer les dogmes pour les rendre plus souples, dans un contexte de relativisme religieux, revient à lâcher ouvertement du terrain sur ses convictions et à ouvrir la jarre de Pandore de la remise en question de son dogme par la simple acceptation des croyances de l'autre.

 

Chaque religion(ou presque) se retrouve donc entre deux chaises et vit dans la schizophrénie entre l'impossibilité de renier le fait qu'elle est la seule à avoir raison (lire par exemple le catéchisme de l'église catholique) et l'impossibilité de passer son temps à crier ouvertement que les autres sont dans l'erreur (ce qui est pourtant le contenu de base de quasiment tous les dogmes, monothéistes à minima).

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