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So verflucht ich die Liebe

Publié le par Bertrand Ricque

dit Alberich aux Filles du Rhin dans la scène 1 de l'Or du Rhin.

 

La première fois que je me suis intéressé à l'opéra et à son texte, j'avais interprété cette déclaration à partir de sa traduction habituelle (je renonce à l'Amour), comme un renoncement nécessaire à la conquête du pouvoir.

 

J'avais donc une approche strictement individualiste de la position d'Alberich, incarnation du mal et de la soif de pouvoir, mais aussi des fablesses humaines, qui renonçait à la capacité d'être aimé, -je n'avais à l'époque pas envisagé que ce pouvait aussi être la capacité d'aimer-, en échange de l'Or du Rhin.

 

20 ans ont passé et j'ai totalement révisé cette interprétation. La traduction peut aussi être "maudire". Alberich ne renonce pas à l'Amour. Il le maudit, il le détruit en tant que force de la lumière, de la vie, de l'ouverture et de l'altruisme, pour le remplacer par le pouvoir, force de l'ego et de l'enfermement.

 

On retrouve évidemment ailleurs cette approche maçonnique du bien et du mal. Notamment dans la Flûte Enchantée, mais aussi, et c'est moins connu, dans Zoroastre de Jean-Philippe Rameau, beaucoup plus ancien.

 

Ceci constitue un puissant fil conducteur entre des époques et des compositeurs pourtant fort éloignés les uns des autres.

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Vie cinématographique

Publié le par Bertrand Ricque

La vie n'est pas un film unique avec un début et une fin, comme dans le fantasme de l'amour-toujours. Cela arrive mais c'est rare.

 

En réalité, c'est plutôt une succession de films. A la fin de chaque film, on se sent triste de voir le générique de fin, surtout si le film était bon. On aimerait bien rester dans la salle. On s'y sentait bien, et il va falloir ressortir dehors dans une toute autre ambiance. Cette tristesse ne veut pas dire que le film n'était pas beau.

 

D'accord, il y a des films exécrables, avec un scénario inepte et de mauvais acteurs. On n'a aucune envie d'aller els revoir. Ceci dit, même dans ces films, il y a des scènes prenantes, haletantes, mémorables, et des moments où les acteurs ont joué juste.Et puis au moins, on sait pourquoi on ne tournera pas un film de ce type une seconde fois.

Quand aux films réussis, il faut se résigner au fait qu'on peut aller les revoir, mais qu'on ne pourra pas les tourner une seconde fois. Ils sont uniques. Cela n'aurait pas de sens, le film est déjà fait.

 

Rien n'interdit en revanche de tourner un nouveau film, avec un nouveau scénario, en reprenant les mêmes acteurs ou certains d'entre-eux, qui peuvent même être employés dans un rôle différent.

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Religions et mysticisme, transcendance et bien-être.

Publié le par Bertrand Ricque

A l’exception des grands mystiques comme Jean de la Croix, Thérèse d’Avila, Hafez et Saadi, qui sont également de grands intellectuels, j’ai toujours eu une vision extrêmement suspicieuse des « saints ».

 

Pour moi, la recherche de soi passe par des expériences transcendantes. La transe par exemple, qui est un phénomène maintenant clairement expliqué par la neurobiologie, n’est pas un phénomène transcendant. En revanche, ce que la transe me permet de découvrir de moi et de mon interaction avec l’univers est bien lui de l’ordre du transcendant. Il ne faut pas confondre le moyen de l'expérience et son résultat.

 

Cette recherche ne doit à mon avis jamais s’effectuer au détriment de son bien-être dans sa vie privée. Elle doit s’effectuer de manière cyclique sur la base et en parallèle des progrès de son analyse.

 

La psychologie transpersonnelle permet d’unifier notre corps, notre mental et ce qui nous dépasse (notre spiritualité). La mise en contact avec ce qui nous dépasse doit à mon sens rester maîtrisée par deux vertus issues des philosophies chrétiennes et musulmanes : l’humilité et le pardon.

 

Il n’est pas possible de toucher physiquement (comme dans les approches bouddhistes et hindouistes) à ce qui nous dépasse si nous ne sommes pas en paix. Il n’est pas possible d’être en paix sans avoir pardonné, à soi-même et aux autres.

 

Et enfin, le manque d’humilité est ce qui nous fait, d’une part prendre des vessies pour des lanternes, et d’autre part ce qui nous empêche de gouter au bonheur.

 

Prendre des vessies pour des lanternes, c’est croire, comme Thérèse de Lisieux, que l’on touche au divin, alors que l’on ne fait que relever de la psychanalyse, et que l’on ne fait que transformer ses névroses pour ne pas résoudre ses problèmes. Cela relève de la contrefaçon intellectuelle et spirituelle et peut carrément tourner au pas ragoutant quand le corps est meurtri au passage et n'est pas respecté.

 

Ne pas gouter au bonheur, c’est avoir un problème de gestion des objectifs. Toucher au sublime pour rester malheureux n’a aucun intérêt. Etre rempli d’amour sans pouvoir le vivre n’a aucun intérêt. Faire le bonheur des autres et pas le sien reste pour moi un échec. Et relève pour moi d’une zone d'ombre dans son analyse (qui ne sera de toute façon jamais ni aboutie, ni parfaite). Il s’agit donc dans ce cas de refaire un cycle : analyse, pardon, paix, sensation. Non pas pour se rapprocher plus de la perfection, mais pour mieux vivre dans et avec l’imperfection du monde et des autres, et parmi ces derniers, de celui qui est ou sera notre ou nos partenaires. Car nos partenaires peuvent et doivent être multiples, parfois même simultanément, et seront toujours, au mieux, aussi imparfaits que nous, et pire que tout, ne seront pas imparfaits comme nous, aux mêmes endroits. C'est à mon sens ce que nous pouvons faire de mieux pour être en paix et en résonnance avec le monde.

 

Encore une fois, ce n’est pas parce que dieu n’existe pas que les religions n’ont rien à nous dire, surtout si elles si mettent ensemble.

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Elle est pas donnée à tout le monde...

Publié le par Bertrand Ricque

Pour paraphraser un post précédent (Double vie ), elle est pas donnée à tout le monde la chance de vivre deux fois la même rencontre. La chanson m'avait été envoyée comme une prémonition. La prémonition s'est réalisée au delà de toute espérance.

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Jacques Donnars

Publié le par Bertrand Ricque

 Dans ma vie je suis passé par des périodes difficiles, comme tout le monde, ni plus ni moins.

 

J'ai eu l'immense chance lors d'une période de recherche intérieure de passer du temps avec le Dr Jacques Donnars (link), dont j'avais déjà lu les traductions des ouvrages d'Alexandre Lowen.

 

Donnars

 Je tiens à témoigner de ce que j'ai vécu au contact de Jacques Donnars. Lors de notre

 première rencontre, j'ai été submergé par un sentiment d'acceptation totale et

 inconditionnelle de ma personne. Ce sentiment était nouveau pour moi et a été

 un baume réparateur. Cela m'a aussi permis de transformer instantanément une immense déception en un sentiment d'amour positif et toujours très fort.

 

 Jacques Donnars irradiait l'amour d'autrui et était un thérapeute exceptionnel. Il m'a ouvert à la

 psychologie transpersonnelle dont j'avais pu ressentir les potentialités grâce à la bioénergie.

 

J'ouvre maintenant un nouveau cycle dans ma vie et je vais repartir de l'enseignement de Jacques Donnars pour continuer à explorer des dimensions intérieures. Cette exploration se fera à l'intérieur de moi-même, mais je sais déjà qu'elle passera par la Grèce et par l'Inde.

 

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