Nous passons notre vie à combattre les fantômes qui sont en nous. Nous croyons être agressés, contraints, limités, asservis par les autres. Nos
chaînes sont en nous. Nos agresseurs ne sont que les images que nous en avons. Images qu’ils ont d’ailleurs souvent créées ou contribué à créer eux-mêmes. Et s’ils sont responsables de ces
images, c’est nous qui portons, éternellement seuls, la charge du rejet de ces chaînes pour devenir ce que nous sommes vraiment.
Quelles sont nos peurs ? Décevoir ces fantômes ? Se retrouver sans repères, vulnérables, comme l’insecte en train de muer ?
Effectivement, c’est bien là qu’est la terreur absolue, la nudité intégrale face à la vie et face à un soi-même que l’on ne connaît pas encore.
Il faut laisser les fantômes au vestiaire et s’appuyer sur ceux qui vous aiment, pas sur ceux qui croient vous aimer en voulant vous posséder
pour exister eux-mêmes.
Dans les moments de doute se raccrocher à son fantôme parce qu’il nous rassure, parce qu’il s’est occupé de nous dans le passé, ou pire, parce
qu’on a peur de lui faire du mal est la pire erreur que l’on puisse faire. On ne fait que renforcer son pourvoir et les chaînes qui nous asservissent.
La chasse au fantôme est ouverte.
En ouverture, je vous recommande (encore et toujours) « Wish you were here » avec un bon alcool (pas trop) et une lumière (très)
tamisée. Cà économise le voyage en Inde et c’est aussi efficace.