Critique de Jacques Attali

Le titre est un peu pompeux mais je suis tombé ce matin sur un débat en forme d'éditorial entre Bernard Marris et Jacques Attali. Ce dernier présentait une économie de la gratuité comme le prochain paradigme d'une société ayant atteint l'état d'abondance. L'économie de la gratuité est présentée, en gros, comme l'aboutissement terminal d'une vision socialiste ayant dépassé le capitalisme.

Certes de nombreuses théories décrivent le ralentissement ou l'arrêt de la croissance économique d'une société qui satisfait plus que ses besoins fondamentaux.

Je remarque néanmoins que cette abondance bien réelle est fondée sur :

* L'énergie pas chère, voire gratuite ou presque dans les structures de coûts

* La main d’œuvre bon marché, une forme d'esclavage moderne

Cette économie de la gratuité ne pourrait se mettre en place que si les deux conditions ci-dessus restent vérifiées. Or ce n'est déjà plus le cas. La satisfaction des besoins fondamentaux risque de redevenir très rapidement une vraie question.